Le méli-melo des animaux, vu par Jason, Psychométricien

Pandacraft Éveil Numéro La Nature – À partir de 30 mois

Le méli-melo des animaux

On l’expérimente tous dans notre quotidien, les enfants sont spontanément attirés par les animaux. Il est important de capitaliser sur cette curiosité innée pour consolider ses connaissances des animaux connus et lui montrer des animaux qu’il ne connait pas. Il prend ainsi conscience qu’il a encore plein de choses à découvrir. C’est génial !

En plus, je trouve essentiel de lier l’animal à son milieu écologique pour donner du sens. Montrer une vache à un enfant a beaucoup moins de sens que de lui montrer qu’elle appartient à tout un environnement avec « sa maison, ses enfants … ». Je suis convaincu qu’il faut donner du sens aux enfants. Comprendre son environnement c’est donner envie d’aller plus loin dans la découverte. L’associer à son milieu est essentiel et donne à l’enfant l’envie de porter attention au monde autour de lui.

Cela lui permet d’approfondir la découverte de l’animal dans sa globalité, c’est une plus-value du jeu. L’enfant sera capable de cerner le milieu de l’animal, il ne sera pas cantonné à l’identification de l’animal seul. On le stimule dans sa curiosité pour l’environnement.

Et cela permet aussi d’identifier les différents protagonistes de la famille animale : le papa, la maman, l’enfant, la maison … et donc de comparer ce schéma avec celui de sa famille et inversement. L’enfant va projeter dans le jeu ce qu’il a compris de son propre environnement.

Enfin, on donne une dimension sociale au jeu : l’enfant identifie un milieu, une fonction, un cri … on est au-delà de l’identification simple d’une vache par exemple. C’est mettre en lien les éléments qu’il découvre. 

Ce qui lui permet dans un deuxième temps d’inventer des histoires et donc de développer son imaginaire.

Plus qu’un jeu d’association, c’est une activité visuelle et de manipulation. Votre enfant doit d’abord associer et discriminer des éléments en les observant pour savoir s’ils vont ensemble ou non. Il met ensuite à contribution ses capacités visio-spatiales en appareillant les pièces pour vérifier que ça donne le bon animal, dans le bon environnement, avec le bon petit.

A ce stade, il peut aussi développer sa capacité associative et son imaginaire : la grenouille où est-ce qu’elle va ? qu’est-ce qu’elle mange… ?

On dit souvent que l’imaginaire se développe à partir de 2 ans, lorsque l’enfant commence à faire semblant, à se raconter des histoires.

On est en plein dans cette phase ici, et non seulement il va pouvoir imaginer une vie à ces animaux mais il pourra aussi en inventer de nouveaux !


Les conseils de Jason sur l’activité

Je suggère de démarrer doucement, avec peu d’éléments : 2-3 animaux maximum et très différents avec leurs habitats correspondants, pas de piège au début !

C’est important pour que votre enfant puisse rester concentré et ne pas être saturé visuellement.

Ensuite vous pouvez questionner votre enfant sur les principales caractéristiques de l’environnement de vie l’animal. Est-ce qu’il vit sur terre ? sous la terre ? dans l’eau ? dans les airs ?

Est-ce qu’il vit seul ou avec d’autres animaux comme lui (abeilles, fourmis…) ?

Est-ce qu’il connait l’animal déjà ? Pas pareil s’il est dans la découverte ou s’il a déjà une 1ère expérience de l’animal et de son habitat.

Quel est son cri ? Peut-on l’imiter ensemble ?

Ensuite, à mesure qu’il maitrise le jeu et qu’il grandit, vous pouvez complexifier. D’abord en faisant le même jeu mais avec toutes les pièces mélangées. Ensuite, en lui tendant des pièges : mettre l’abeille dans la maison de la grenouille et lui demander si c’est bien la bonne maison. Ou même enlever la maison de l’abeille et voir s’il s’en rend compte.

Le grand avantage de cette activité c’est de laisser l’erreur possible. Votre enfant va pouvoir s’autocorriger avant de trouver la solution. 

Et à la fin, il pourra même dépasser la réalité et faire preuve de créativité en inventant des animaux imaginaires.


Jason Dhont est psychomotricien

Sa passion : soutenir l’éveil et le développement des enfants !

Psychomotricien depuis 2016, il travaille depuis 2017 dans le service pédiatrie et dans l’unité petite enfance de l’hôpital de la Pitié Salpêtrière à Paris.

Il a également créé des ateliers psychomoteurs pour les enfants sur les aires d’autoroute pour la fondation Vinci et un livret d’activités pour occuper les plus petits pendant le confinement de 2020.


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